Cineinfinito #37: Michel Nedjar

CINEINFINITO / Cine Club Filmoteca de Cantabria
Viernes 29 de Diciembre de 2017, 17:00h. Filmoteca de Cantabria
Calle Bonifaz, 6
39003 Santander

MICHEL NEDJAR

Programa:

Capitale-paysage (1982-83) 16mm, color, sound, 71 min.

Formato de proyección: HD 2K

(Agradecimiento especial a Marc Eager y a Michel Nedjar)


Michel Nedjar procede de una familia de judíos argelinos establecida en París, de padre sastre y madre de origen polaco. Cuando él nace en 1947 la mayor parte de los miembros de su familia han sido víctimas del exterminio nazi. Es a la edad de 13 años aproximadamente, al descubrir Nuit et brouillard de Alain Resnais, cuando toma conciencia de la amplitud del genocidio.

Desde su infancia, “establece con los tejidos una relación a la vez sensual, simbólica y ritual”. Ya adolescente, aprende el oficio de sastre, trabaja en diferentes talleres de confección e incluso considera la posibilidad de una carrera como diseñador de moda. Pero su falta de aptitud para el servicio militar y un inicio de tuberculosis lo conducen a una ruptura con el medio de la moda.

Después de haberse dedicado a vender ropa en mercadillos efectúa entre 1970 y 1975 una serie de viajes que lo llevan desde Marruecos a México pasando por Asia. Descubre, fascinado, las funciones mágicas y simbólicas del arte funerario y de las muñecas.

Desde su regreso a París en 1976 empieza a crear sus primeras muñecas, con trapos recogidos en el barrio de la Goutte d’Or, que ensambla y modela con barro y con sangre. Hace alarde de un gusto por los materiales recuperados de las papeleras y explica: “lo sucio está vivo”. Paralelamente emprende, con Madeleine Lommel y Claire Teller, una colección de Art Brut que, con el nombre de L’Aracine, terminará siendo la más importante de su género en Francia y pasará a formar parte del museo Lille Métropole.

En 1980 comienza una serie de dibujos con lápices de grasa sobre distintos soportes, actividad que prosigue desde entonces.

Menos conocida es su actividad como cineasta experimental, desde su debut en 1964 con el cortometraje Voyage aux Báleares y que desarrolla hasta 2004 con su último cortometraje, Black room révelée. Durante los años 70 y 80 realiza varias películas en colaboración con miembros del colectivo artístico MétroBarbèsRochechou Art, Teo Hernandez, Gaël Badaud, Jakobois y Pascal Martin, en las que se filman unos a otros en la vida cotidiana y en la realización de sus respectivas actividades artísticas. (*)

Michel Nedjar est issu d’une famille de Juifs algériens établis à Paris, son père est maître tailleur, sa mère est d’origine polonaise. Lorsqu’il nait en 1947, la plupart des membres de sa famille ont été victimes de l’extermination nazie. C’est vers l’âge de 13 ans, en découvrant Nuit et Brouillard d’Alain Resnais, qu’il prend conscience de l’ampleur du génocide.

Dès son enfance, « il établit avec les tissus un rapport à la fois sensuel, symbolique et rituel. » Adolescent, il apprend le métier de tailleur, travaille dans différents ateliers de confection et envisage même une carrière de dessinateur de mode. Mais son inaptitude pour le service militaire et le déclenchement d’une tuberculose l’amènent à une rupture avec le milieu de la mode.

Après avoir vendu des vêtements aux puces, il effectue, entre 1970 et 1975, une série de voyages qui le mènent du Maroc au Mexique en passant par l’Asie. Il y découvre, fasciné, les fonctions magiques et symboliques de l’art mortuaire et des poupées.

Dès son retour à Paris, en 1976, il entame la création de ses premières poupées, avec des chiffons glanés dans le quartier de la Goutte d’Or, qu’il assemble et retravaille avec de la boue, du sang. Il affiche un goût pour les matériaux de récupération qu’il déniche dans des poubelles, et explique « Sale, c’est vivant ». Parallèlement, il constitue, avec Madeleine Lommel et Claire Teller, une collection d’art brut qui, sous le nom de L’Aracine, finira par être la plus importante de son genre en France et sera intégrée au musée de Lille Métropole.

En 1980, il commence un ensemble de dessins aux crayons gras sur des supports variés, activité qu’il poursuit depuis lors.

Moins connue est son activité de cinéaste expérimental, débutée dès 1964 avec le court-métrage Voyage aux Baléares et qu’il développe jusqu’en 2004, avec son dernier court-métrage, Black room révélée. Durant les années 1970 et 1980, il co-réalise plusieurs films avec ses partenaires du collectif artistique Métrobarbèsrochechou Art : Teo Hernandez10, Gaël Badaud, Jakobois et Pascal Martin, chacun se filmant mutuellement dans la vie quotidienne et la réalisation de leurs activités artistiques respectives.


Capitale-paysage (1982-83)

«En este himno vertiginoso y abigarrado a París, especie de nueva sinfonía, aunque jazzística, de una gran ciudad, se reúnen la atención casi etnológica hacia los otros (presente de manera conmovedora a través de fragmentos de conversaciones), el trabajo del sonido concreto (aquí limitado a ciertas repeticiones en bucle; por lo demás, los sonidos de juegos electrónicos, los claxons de Nochevieja o las palabras aparecen con una intensa claridad), los signos de puntuación en negro, el sentido de los cuerpos (en algunos primeros planos), incluyendo, como en Diaph limite 1 2 posture d’exil, los de las estatuas, las sombras que se alargan sobre las aceras, como en Ailes, los pájaros (aquí las palomas) y, desde luego, el gusto de los paseos sin rumbo por la ciudad de Ailes o de Hors- jeu, aquí amplificados y orquestados. En apenas poco más de una hora, condensando más de un año de filmaciones en París, se tiene la impresión de una única jornada soleada (y algunos minutos de noche), de un caleidoscopio continuo en la ciudad más variada del mundo. La novedad es la atención al detalle que nos proporciona en medio de una serie de barridos, de vuelcos, de caligrafías al estilo de Georges Mathieu, de verdaderos cuadritos al estilo de Domenico Gnoli: un zapato de mujer, un botón de chándal, o naturalezas muertas (muy vivas): una taza de café, una flor, un pan, o el ojo de cristal de un maniquí de farmacia, o aún, a la manera cubista, elementos gráficos: tal o cual de las mil y una prescripciones que pueblan las calles. Esta película se sitúa así en la primera fila de todas las que celebran hoy en día la capital. Tejiendo tantas “energías” diversas, haciendo que se comuniquen elementos dispares, es la más completa, la más bella de las obras fílmicas de Michel Nedjar, es decir, la más bella de sus muñecas de luz.» –Dominique Noguez (*)

«Dans cet hymne tourbillonnant et bigarré à Paris, sorte de nouvelle Symphonie – mais jazzée – d’une grande ville, se retrouvent l’attention presque ethnologique aux autres (présente de façon touchante par des bribes de conversations), le travail du son concret (mais ici limité à quelques répétitions en boucle ; pour le reste, les bruits de jeux électroniques, de klaxons de la Saint- Sylvestre où les paroles sont données dans leur intense clarté), les ponctuations de noir, le sens des corps (dans quelques gros plans), y compris, comme dans Diaph limite, celui des statues, les ombres s’allongeant sur les trottoirs, comme dans Ailes, les oiseaux (ici des pigeons) et, bien sûr, le goût des dérives dans la ville d’Ailes ou d’Hors jeu, ici amplifiées et orchestrées. En à peine un peu plus d’une heure, condensant près d’un an de filmage dans Paris, on a l’impression d’une unique journée de soleil (et de quelques minutes de nuit), d’un kaléidoscope continu dans la ville la plus diverse du monde. La nouveauté est l’attention au détail, qui nous vaut, au beau milieu d’une série de balayages, de chavirements, de calligraphies à la Mathieu, de véritables petits tableaux à la Gnoli: une chaussure de femme, un bouton de chandail, ou des natures mortes (si vivantes): une tasse de café, une fleur, un pain, ou l’oeil de verre d’un écorché de pharmacie, ou encore, à la façon cubiste, des éléments graphiques: telle ou telle des mille et une prescriptions qui peuplent les rues. Ce film prend ainsi place au premier rang de tous ceux (…) qui célèbrent aujourd’hui la capitale. Tissant ensemble tant «d’énergies», faisant communiquer les éléments disparates, il est la plus complète, la plus belle des oeuvres filmiques de Michel Nedjar, je veux dire: la plus belle de ses poupées de lumière.» –Dominique Noguez

MICHEL NEDJAR

MICHEL NEDJAR

MICHEL NEDJAR

MICHEL NEDJAR

MICHEL NEDJAR

MICHEL NEDJAR

(Traducción de los textos: Javier Oliva)