Cineinfinito #168: Andrée Dantu-Saïet

CINEINFINITO / Centro Cultural Doctor Madrazo
Viernes 19 de Noviembre de 2021, 18:30h. Centro Cultural Doctor Madrazo
Calle Casimiro Sainz, s/n
39004 Santander

Programa:

– Interférences (1963), 16mm, color, sonora, 18 min.

Formato de proyección: HD (2K, nuevas copias digitales cortesía de Light Cone)


Andrée Dantu-Saîet.

Nacida en París en 1941, de padre francés y madre rumana, pintora.

Pasa su primera infancia en Rumanía, en un contexto perturbado por la guerra.

Regreso a Francia en 1945, primero en Forcalquier, después en Provins, finalmente en Clamart.

Estudios de secundaria en el instituto de Sèvres.

Inscrita en los cursos de danza de Lucette Almanzor-Destouches en Meudon desde los 12 años y, de manera intensiva, entre los 16 y 19.

En paralelo frecuenta la Grande Chaumière en Montparnasse, después se incorpora a los cursos de diseño de la ciudad de París en los talleres Lesbounit y Marandet, entre 1958 y 1963.

Después de haber pensado en una carrera de bailarina, renuncia a ella para dedicarse a la pintura.

Desde 1959 se interesa en las propiedades conjuntas de la polaroid y el celofán para componer cuadros móviles que se inscribirán en el campo del arte cinético de los años 60-70. Una de estas obras entra entonces en la colección del museo de arte moderno de París.

Realiza Interférences, película de animación no figurativa en 16 mm y color, que será proyectada en la cinémathèque de Chaillot, en el marco de la retrospectiva “Lumière et mouvement” (1967), en la que aparecen varias piezas de su obra artística.

En 1972 deja París para instalarse en Dordogne, donde vuelve a la pintura “de caballete”. Por otra parte, compone una serie de cuadros textiles de gran formato, que nunca serán expuestos.

Regreso a París en 1980. Inicia un ciclo de estudios de yoga en la FNEY, y obtiene el título. Esta disciplina, en la que impartía clases desde 1973, va a convertirse en su profesión, que ejercerá hasta 2008 en paralelo con su trabajo como pintora.

Los vínculos entre estas dos actividades la llevarán a montar tres espectáculos coreográficos y una performance.

En 1987 deja nuevamente París para instalarse en Basse-Normandie, donde sigue viviendo y trabajando en la actualidad.

. Née à Paris en 1941, d’un père français et d’une mère roumaine, peintre.
. Passe sa prime enfance en Roumanie, dans un contexte troublé par la guerre.
. Retour en France en 1945, d’abord à Forcalquier puis à Provins, enfin à Clamart.
. Études secondaires au lycée de Sèvres.
. Inscrite au cours de danse de Lucette Almanzor-Destouches à Meudon, elle suivra son enseignement dès l’âge de douze ans et, de façon intensive, de 16 à 19 ans.
. Parallèlement elle fréquente la Grande Chaumière à Montparnasse puis intègre les cours de dessin de la Ville de Paris, dans les ateliers Lesbounit et Marandet, de 1958 à 1963.
. Après avoir envisagé une carrière de danseuse, elle y renonce pour se consacrer à la peinture.
. Dès 1959 elle s’intéresse aux propriétés conjuguées du polaroïd et de la cellophane pour composer des tableaux mobiles qui s’inscriront dans le champ de l’art cinétique des années 60-70. L’une de ces œuvres entre alors dans les collections du musée d’Art moderne de la Ville de Paris.
. Réalise Interférences , film d’animation non figuratif en 16 mm couleur, qui sera projeté à la cinémathèque de Chaillot, dans le cadre de l’exposition rétrospective : « Lumière et mouvement » (1967), où figurent plusieurs pièces de son travail artistique.
. En 1972 elle quitte Paris pour s’installer en Dordogne où elle retrouve la peinture « sur chevalet ». D’autre part, elle compose une suite de tableaux textiles de grand format, qui ne seront jamais exposés.
. Retour à Paris en 1980. Elle entreprend un cycle d’études de Yoga à la FNEY, dont elle obtient le diplôme. Cette discipline, qu’elle enseignait depuis 1973, va devenir sa profession, qu’elle exercera jusqu’en 2008, tout en menant parallèlement son travail de peintre.
. Les liens entre ces deux pratiques la conduiront à monter trois spectacles chorégraphiques et une performance.
. En 1987, elle quitte à nouveau Paris pour s’installer en Basse-Normandie où elle demeure et travaille encore aujourd’hui.


Interférences (1963)

«[Extractos de algunas anotaciones de mi diario de artista]

Muy pronto en mi vida me fascinaron la pintura y la danza.

De niña, improvisaba baile flamenco sin música… (más tarde, ya adolescente, primeras creaciones) pero las clases de danza clásica me dejaban un poso de insatisfacción. Buscaba otra cosa.

Los dibujos de caras que hacía desde que tenía cinco años eran verdaderos retratos, muy libres. Algo en común con mi visión progresiva de la pintura adulta.

Después he estado mucho tiempo tratando de fusionar los dos pasos… (Inspirada por la coreógrafa Martha Graham, después por la danza Buto (1980-86))
He producido espectáculos en los que Forma y Movimiento tendían a hacer nacer un «Clima Pictórico».

«Natures mortes ou tableaux vivants» y «Eurynomé» son dos ejemplos de ello: la eclosión del movimiento en una casi inmovilidad corporal.

[Realización de películas (1960-65)]

En primer lugar investigo a partir de ensamblajes de partículas de materiales superpuestos de diversas formas, brillantes o mates, o mediante raspaduras e incisiones e las superficies oscuras, o también puntos destacados de color puro… colocados al azar… sobre grandes placas de soporte de poca anchura (factores desencadenantes de una diversidad posible de instalaciones).

Filmar a continuación cada una de estas pruebas de cámara a medida que se presentan…

1ª etapa:
Estar ultra concentrada en lo que revela la segunda mirada… esperar una evidencia “sobre esto que me habla y se impregna en mí”.

Mediante un juego de espejos (bajo el ojo de la cámara), aparecen “unas interferencias (interférences)” de formas móviles…

Se produce entonces un despliegue de estas superficies coloreadas que parecen repetirse hasta el infinito, cuando son, por el contrario, una serie de variaciones netamente diferenciadas e incluso recortadas, sin repeticiones perceptibles en el tiempo. Ya sea por los fundidos en negro, ya por los blancos aparentemente “vacíos”, ya en fin por los movimientos musicales que se inscriben en el mismo espacio mental.»

« [Extraits de quelque notes de mon journal d’artiste]

Très tôt dans ma vie la peinture et la danse m’ont fortement captivée.
Enfant, j’improvisais de la danse flamenco sans musique… (puis, adolescente, premières créations) mais les cours de danse classique me laissaient insatisfaite. Je cherchais autre chose.
Les dessins de visages, que je faisais dès l’âge de cinq ans, étaient de vrais portraits, très libres. Quelque chose de commun avec ma vision progressive de peintre adulte.

Puis longtemps j’ai cherché à faire fusionner les deux démarches… (Inspirée par la chorégraphe Martha Graham, puis par la danse Buto (1980-86))
J’ai réalisé des spectacles où Forme et Mouvement tendaient à faire naître un «Climat Pictural».

«Natures mortes ou tableaux vivants» et «Eurynomé» en sont des exemples : l’éclosion du mouvement dans une quasi immobilité corporelle.

[Création de films (1960-65)]

Tout d’abord recherche à partir d’assemblages de parcelles de matières diversement imbriquées, brillantes ou mates, ou par grattages et incisions sur des surfaces sombres, ou encore des points saillants de couleur pure… disposés au gré du hasard… sur de longues plages-supports de petite largeur (éléments déclencheurs d’une diversité possible de la mise en place).
Filmer ensuite chacun de ces bouts d’essai au coup par coup…

1ère étape :
Être ultra concentrée sur ce que révèle le second regard… attendre une évidence «sur ce qui me parle et s’imprègne en moi».
Par un jeu de reflets-miroirs (sous l’œil de la caméra), «des interférences» de formes mouvantes apparaissent…
Se produit alors un déploiement de ces surfaces colorées qui semblent se répéter à l’infini, alors qu’elles sont au contraire une suite de variations distinctes et même segmentées, sans répétitions perceptibles dans temps. Soit par des fondus au noir, soit par des blancs apparemment «vides», soit enfin par des mouvements musicaux s’inscrivant dans le même espace mental. »

– Andrée Dantu-Saïet


Traducción de los textos: Javier Oliva